ISLANDE
Fin mai, nos deux motos et nous, Henri & Renate, avons embarqué au port d’Hirtshals, dans le nord du Danemark pour rejoindre l’Islande.

Depuis longtemps, nous rêvions de cette destination unique, un pays façonné par le feu et la glace, où chaque virage promet un nouveau décor irréel.

Après plusieurs jours, agités, en ferry avec la compagnie Smyril Line, le petit port de Seydisfjördur s’est enfin dessiné au fond de son fjord. Le décor était planté : montagnes abruptes, sommets encore enneigés, et l’impression immédiate d’entrer dans un autre monde.





Dès les premiers kilomètres l’Islande nous a fascinés. Nous avons suivi la route dans le sens anti-horaire, direction Egilsstadir, puis le Nord avec Husavik et Akureyri. Un itinéraire qui nous a permis de découvrir progressivement les différentes facettes de l’Islande.





Nous avons souvent quitté la route principale pour des pistes off-road, cherchant la liberté et l’immersion totale dans la nature.



Entre villages colorés et immensités sauvages, la sensation de rouler dans des paysages vierges était grisante. Les panoramas nous ont immédiatement saisis : champs de lave noirs, geysers bouillonnants, glaciers immenses, cascades rugissantes. Chaque journée apportait son lot d’émerveillement. A moto, le contact est direct : on sent le vent, les odeurs de soufre, l’humidité des embruns … Tout paraît plus intense.


Arctic Henge est située sur la colline qui surplombe le village de Raufarhöfn et est très photogénique en particulier en été avec le soleil de minuit. En effet, celui-ci peut être observé depuis la porte sud à travers la colonne du milieu et la porte nord. Le jeu d’ombre et de lumière en fonction de la position du soleil est étonnant. Nous avons malheureusement pas eu de soleil ce jour là, mais c’était beau quand même.









Des cascades plus belles les unes que les autres. Ci-dessus on voit Selfoss


Husavik nous a rappelé à quel point l’Islande est tournée vers la mer. Nous n’avons pas eu le temps de partir à la rencontre des baleines, mais cette promesse reste dans un coin de notre tête, comme une raison de revenir.





Cap ensuite vers Reykjavik, la capitale. Après des jours de routes désertes, retrouver une ville animée fut presque déconcertant. Entre les cafés chaleureux, le port et l’église Hallgrimskirkja qui domine la ville, Reykjavik nous a offert un contraste agréable avec la rudesse de la nature environnante.









Les trois images ci-dessus : motos devant notre Guesthouse à Blönduos, la vue devant nos fenêtres et l’église du village.


L’islandais est une race de chevaux de selle de petite taille, qui forme l’unique espèce de chevaux originaire d’Islande. La sélection naturelle lui permet d’acquérir une grande résistance aux conditions climatiques, en se contentant d’une nourriture pauvre. Ces animaux sont caractérisés par leur grande robustesse et rusticité, leurs robes très variées et leur particularité de posséder fréquemment cinq allures, soit le tölt et l’amble en plus des trois allures habituelles du cheval. Leur utilisation est multiple, puisqu’ils servent encore au gardiennage des moutons sur leur île d’origine.








L’« église noire » d’Islande est située sur la péninsule de Snaefellsnes. Construite en bois et peinte en noir, cette église est célèbre pour son emplacement isolé au milieu d’un champ de lave et sa silhouette austère qui contraste avec le paysage environnant.




Chaque année, le mois de septembre met les moutons au premier plan des conversations pour une autre raison : la tradition annuel, ou rassemblement des moutons d’Islande, a lieu au milieu du mois. Pendant les mois d’été, les moutons sont laissés en liberté et broutent l’herbe des hauts plateaux. La tradition ancestrale permet de rassembler les moutons et de les renvoyer dans leurs fermes pour l’hiver.



Strokkur, littéralement « le bidon« , est la principale attraction de Geysir. Quand il n’est pas actif, Strokkur est en fait un trou rempli d’une eau bleue, entouré d’une simple corde qui délimite la zone dangereuse. Au moment de jaillir, l’eau forme une grosse et belle bulle au dessus du trou avant d’exploser en un jet pouvant atteindre jusqu’à 30 mètres de haut.




Mais l’épisode le plus marquant nous attendait au sud, à partir de Selfoss direction Vik. Cette région est connue pour ses plages de sable noir, ses cascades et ses glaciers, mais ce jour-là, c’est le vent qui a volé la vedette.

Des rafales atteignant 33 m/s, soit plus de 100 km/h. A moto, chaque mètre parcouru était une lutte pour rester debout. Fatigant, éprouvant, mais aussi une expérience inoubliable : un moment où l’Islande nous rappelait qu’elle est plus forte que nous.

Nous avons même traversé une tempête de sable volcanique. Le vent puissant soulève le sable et la poussière volcanique des vastes étendues de l’Islande, créant des tempêtes de sable qui réduisent la visibilité et peuvent endommager les véhicules. Même sous le casque fermé j’avais le visage noir, et ma moto avec des marques toutes fines de ce sable noir.




Le Jökulsárlón est une lagune truffée de blocs de glace, qui résulte de la fonte du Breiðamerkurjökull, une autre langue glaciaire du fameux Vatnajökull.



Notre boucle nous a ramenés vers Egilstadir, où la moto de Renate a choisi de nous jouer un mauvais tour. Panne électronique, devant l’hôtel, impossible de la redémarrer.
Ce qui aurait pu devenir une grosse galère s’est transformé en simple anecdote grâce à l’organisateur Monsieur Pingouin. Ils se sont occupés de tout : rapatriement de la moto jusqu’à Rotterdam, gestion administrative, soutien moral. Pendant ce temps, nous avons regagné Seydisfjördur à deux sur une seule moto, sous la neige. Fatigués, mais heureux d’aller au bout de notre aventure.


Seydisfjördur, vue depuis le ferry. Au revoir Islande, nous allons revenir.